La frontière est fine parce que vous êtes néanmoins sur le terrain du sentiment, de l’émotion…

Mais la sentimentalité, c’est précisément le contraire, c’est l’affirmation d’une émotion que l’on n’a pas. Comme le kitsch, si vous voulez, quelque chose de faux. Tout est une affaire de mesure. Ce n’est pas parce que vous êtes sentimental que vous avez des émotions, il ne faut pas se tromper !

Libération: “«Nous vivons tous avec une mauvaise conscience»” interview with Michael Haneke by Olivier Séguret and Didier Péron, October 23, 2012.

I’ve come across that argument before: the idea that a being overtly sentimental has nothing do with being sensible or having emotions. Philippe Sollers in his book Casanova l’admirable:

Là-dessus, comme par hasard, le père meurt. De même que, plus tard, le nouveau départ de sa mère fera pleurer son autre frère mais pas lui (qu’y a-t-il là de tragique?), Giacomo note les faits froidement. A-t-on remarqué que les individus hypersensibles ne sont pas sentimentaux? Et que les individus sentimentaux sont très peu sensibles? Le préjugé courant prétend le contraire. C’est le monde à l’envers. (Paris: Plon, 1998, p. 56)

I wonder if it has to do with something similar to what makes us scream when we’re badly hurt: maybe we make that noise ―among other reasons– to dull the pain, to overwhelmed it in order to avoid feeling it; remaining silent would mean to keep the pain in, to internalize it. From that point of view, sentimentality could be understood as a way to escape an emotion by making a show out of it.

Previously: ‘Amour’ wins director Michael Haneke his second Palme d’Or at Cannes (2012)

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