Exceptional in the field of Sufficient Reason, but implacably necessary and logical in the field of Insufficient Reason—insofar as they need either an actor nor subjective motivation to take place: they merely express the fact that a power (any power whatever) bears in its innermost core its potentiality for annihilation, for self-annihilation, which it cannot but accomplish if it is forced, in all logic, to go as far as its possibilities allow.

This is why such an event is fated to happen, and why there is no need for any ‘objective, sufficient reason. It is because the hidden sign of this power that does all the work; it is, in a sense, self-sufficient, both self-prophesying and self-destructive.

☛ Jean Baudrillard, Carnival and Cannibal, trans. Chris Turner, New York: Seagull Books p. 81-82

Baudrillard is commenting on a kind of “singular events that challenge globalization” and specifically hegemony (see earlier, p. 79).

Exceptionnel dans le domaine de la Raison suffisante, mais d’une nécessité et d’une logique implacable dans celui de la Raison insuffisante – en ce que ces événements n’ont pas besoin d’un acteur ni de motivation subjective pour avoir lieu: ils traduisent le fait qu’une puissance, n’importe quelle puissance, porte au plus profond d’elle-même sa potentialité d’anéantissement, d’autoanéantissement, qu’elle ne peut pas ne pas accomplir si on la force, en toute bonne logique, à aller au bout de ses possibilités.

C’est pourquoi un tel événement est fatal, et pourquoi il n’y a pas besoin de quelque raison «objective» et suffisante – c’est parce que le signe caché de cette puissance se retourne naturellement contre elle-même, c’est elle qui fait tout le travail, elle est en quelque sorte autosuffisante, à la fois autoprophétique et autodestructrice. (Jean Baudrilard, «Le Mal ventriloque», Carnaval et cannibale, éd. de L’Herne, Paris, pp. 88-89)